Anciennes photos de la station de la Mongie
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Pour comprendre l’histoire de la Mongie, il faut se référer à l’excellent livre de Marcelin Bérot « VERTE ET BLANCHE, LA MONGIE » quoique les puristes diront, et peut être avec raison, que les points de vue différent selon les auteurs quel que soit le thème abordé
Au début étaient non pas le verbe mais les moines cisterciens de l’Escaladieu, « eths Mounyes » en patois gascon, mot dont l’étymologie francisée donna le nom de « Mongie » pour désigner l’endroit de ces pacages d’altitude dont une grande partie a été défrichée par ces religieux , du temps ou leur abbaye se tenait du côté de Cabadur. Après leur départ quelques bergeries éparses ont perpétué leur souvenir aux sources de l’Adour et furent occupées par des Bergers campanois.
Le grand chambardement eu lieu en 1675 avec la construction d’un chemin praticable pour accueillir le cortège royal de Madame de Maintenon avant qu’une véritable route y soit construite par Napoléon III.
Voir la route Thermale
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La pratique du Ski arriva dans les Pyrénées à l’aube du XX° siècle et c’est en 1908 qu’eut lieu le premier concours de Ski de Payolle, qui amènera ce hameau pastoral et marbrier à se transformer en Skidrome d’hiver.
Henry Russel-Killough y rêvait d’y implanter un grand hôtel de luxe en 1907, mais c’est Louis Lebondidier, avec l’aide du Ski Club Bagnérais qui réussit à faire disputer la première course connue des Pyrénées sur ce qui deviendra le ski drome International de Payolle. Malgré une tempête de neige qui empêcha bon nombre de concurrents à rejoindre le plateau, les rescapés purent participer aux courses de fond, de saut, de bobsleigh et même à un concours de style.
Les Courses de Ski à Payolle
http://www.tihb.a3w.fr/Main.aspx?numStructure=38976&numRubrique=21577
Après Payolle, c’est vers Gripp-Artigues que se tournèrent les amateurs de sports d’hiver grâce à la mise en route du Tramway qui reliera la vallée à partir de 1922, année qui fut marquée par l’organisation de concours de saut à skis. Mais suite à une série d’accidents, l’exploitation de la ligne sera définitivement arrêtée en 1934 par la Compagnie des Chemins de Fer du Midi
Voir l'histoire des Trams du Haut Adour
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C’est à ce moment-là qu’apparaissent les autobus pour transporter les skieurs le plus haut possible, et que les pentes de la Mongie furent envahies par des amateurs de glissades qui n’hésitaient pas à monter en « escalier » ou en « canard » avant d’affronter les pentes du Turon des Vaches ou de la Carrière. Les modestes cabanes de Berger furent louées à des téméraires entrepreneurs nommés Joseph Bayle ou Emile Calas. Des courses ou des concours de saut furent organisés par Pierre de la Chapelle et ses amis Gault, Bellocq, Baute, Sabatier ou Meynier (Beaucoup d'entre eux étaient membres du Cercle des Sports de Bigorre de Bagnères qui regroupait plusieurs activités comme le Tennis, le Ski ou l'Escrime).
Yvonne Arène, celle que l’on surnommera « la chèvre », aidée de son père construisit le premier refuge en dur en 1933 : On pouvait enfin dormir à la Mongie.
Pierre Lamy de la Chapelle, grand visionnaire, sans oublier qu’il fut à l’origine de la création du Club de Tennis de Bagnères entre autres, fera visiter la station à Emile Allais et lance des projets d’organisation et de développement. Nous sommes en 1939 et la Guerre éclate, les Pyrénées furent déclarées « zone interdite » avant que des sections « Neige et Montagne » ne viennent s’aguerrir à la pratique des sports alpins. A la libération, une école de ski voit le jour et en 1945 le premier Téléski est mis en route sous les directives de Bernard de la Chapelle et de Maurice Lacrouts, reprenant le projet de Pierre de la Chapelle, assassiné à Bagnères par les nazis à la fin de la Guerre. Certes, il y avait eu auparavant un fil neige installé par les frères Capdevielle au Turon des Vaches mais la station se devait d’avoir son vrai premier téléski qui sera installé au Pain de Sucre et financé par des actions nominatives achetées par de nombreux Bagnérais. La SELAM était née ! Un autre projet vit le jour quelques années plus tard, celui du téléphérique, dont l’idée avait été émise avant-guerre et dynamisée par cet extraordinaire Pierre de la Chapelle qui réussit l’exploit de faire capoter un projet partant du Chiroulet pour imposer son point de vue et lancer l’idée d’une gare intermédiaire au Taoulet. Le projet fut terminé en 1952, date à laquelle les occupants du Pic virent arriver avec stupeur des scientifiques en petite chaussures sur les terrasses de l’observatoire. Grâce à cette réalisation, la Mongie devenait enfin une véritable station de Ski.
Le nom de Pierre Lamy de la Chapelle tombe peu à peu dans l’oubli et d’ici quelques années son seul souvenir sera la désignation d’une modeste rue qui dessert le centre administratif de la station ainsi qu'un monument érigé à sa mémoire.
Sources: Verte et blanche, la Mongie de Marcelin Bérot 1975 - Pyrénéennes d'Edition - Tarbes
Collections Gayot-Sabatier
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Années 30, la Mongie de gagne à la force des mollets

Entrée de la station Après-guerre

Les premiers hôtels

Le Pain de Sucre, le premier téléski
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La station d'été
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Chez Maria


Puis chez Joseph

Chez Marcel, aujourd'hui Ski Tech

La télécabine du Taoulet

Notre Dame des Neiges

La Grenouillère

Le Tremplin de saut à skis

Les premières habitations

Le tremplin des frères Dabat

L'Ermitage

L'Ermitage et le Tremplin

Les nouveaux commerces

Hôtel de la Mongie

Premières cartes en couleur et le Panoramic

La Station de Nuit
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ci-dessous, un skieur vers 1900
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